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Exposition ibéro-américaine de 1929 à Séville

Exposition ibéro-américaine de 1929 à Séville

L’exposition ibero-americaine de 1929 est un évenement marquant de la ville de Séville qui façonna une partie de la capitale Andalouse. Lors de cet évenement de nombreux bâtiments, places et parcs fûrent construites. Ces constructions ont contribué à la réputation de Séville et à la beauté de la ville. La place d’Espagne est certainement l’un des témoignages les plus impressionnants de l’éxposition. Découvrir les lieux des l’éxpositions ibero-americaine de 1929 fait véritablement partie des incontournables à voir à Séville.

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Histoire de l’exposition ibéro-américaine de 1929

En 1898, suite à la guerre hispano-américaine, l’Espagne cède aux Etats-Unis ses dernières colonies américaines : Cuba et Porto Rico. Afin de rendre hommage à la mémoire de l’empire hispanique disparu et d’améliorer les relations avec les pays latino-américains, il est alors proposé d’organiser une exposition universelle mettant à l’honneur les anciennes colonies d’Espagne. Cet événement sera également l’occasion de développer l’économie de la ville de Séville, ainsi que celle de Barcelone où un autre volet de l’exposition sera organisé au même moment.

Un concours est organisé en 1911 et est remporté par Aníbal González, qui deviendra l’architecte en chef de l’exposition. Centré sur le parc María Luisa, le projet consiste en l’aménagement d’un espace de plus de 1 300 000 mètres carrés avec la réalisation de plusieurs pavillons dédiés aux anciennes colonies hispaniques entre autres édifices remarquables.

Ce projet devra cependant être reporté à plusieurs reprises, du fait de la Première Guerre Mondiale et de désordres économiques et politiques que Séville rencontrera par la suite ; l’exposition sera finalement inaugurée le 9 mai 1929.

Que reste-t-il de l’exposition ibéro-américaine de 1929 ?

Bien que de nombreux édifices provisoires aient disparu à la fin de l’événement, il reste aujourd’hui de nombreux éléments qui témoignent de la splendeur de l’exposition universelle de 1929. En voici quelques-uns.

La place d’Espagne (plaza de España) est certainement l’un des plus emblématiques témoignages de cet événement. Dessinée en un demi-cercle de 170 mètres de diamètre, elle a été construite entre 1914 et 1928. Sur son côté arrondi, elle est fermée par un long bâtiment délimité à ses extrémités par deux tours monumentales de 80 mètres de haut. Des fresques en céramique ornent l’édifice et représentent chaque province d’Espagne. Le bâtiment abrite aujourd’hui plusieurs administrations ainsi qu’un musée militaire. Il est longé par un canal surplombé par quatre ponts, le reliant à une place centrale parée d’une immense fontaine.

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La place d’Espagne s’ouvre sur le parc de María Luisa, offert à la ville en 1893 par l’infante du même nom. Le paysagiste Jean Claude Nicolas Forestier réaménage entièrement cet espace en 1929 et l’agrémente de fontaines, d’étangs, d’une multitude d’espèces végétales et de superbes sculptures. La plupart des pavillons de l’exposition ibéro-américaine, construits dans le style de chaque pays qu’ils représentent, y sont encore visibles :

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  • Le pavillon de l’Argentine bénéficie d’un emplacement de choix, le pays ayant répondu présent en premier pour l’événement. Cet édifice abrite désormais l’école de flamenco de Séville.
  • Le pavillon du Guatemala est un petit bâtiment de forme carrée orné de faïences grises et bleues. Ce bâtiment est également devenu une école de danse aujourd’hui.
  • Le pavillon de la Colombie, dont la façade est flanquée de deux tours de 18 mètres de haut, est devenu le consulat de ce pays.
  • Le pavillon du Brésil, à l’origine de style baroque, a été largement modifié en 1935 et appartient aujourd’hui à l’Université de Séville.
  • Juste à côté se situe le pavillon du Mexique, inspiré de la culture maya. Ce bâtiment a également été cédé à l’Université et abrite son siège.
  • Les Etats-Unis ont, eux aussi, érigé un pavillon dans l’enceinte du parc de María Luisa. Typique du style colonial californien, un seul bâtiment a été conservé sur les trois construits initialement ; il est désormais le siège d’une fondation d’art contemporain.
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    A l’extrémité sud du parc se trouve la place d’Amérique (plaza de América). Réalisée par Aníbal González, cette place est agrémentée de jardins, de statues et de fontaines. Elle est entourée par trois autres pavillons érigés à l’occasion de l’exposition, selon trois styles représentatifs de Séville au cours de l’Histoire :

  • Le pavillon mudéjar, à l’origine dédié aux arts antiques, est inspiré du style architectural éponyme. Ce type d’architecture résulte de l’application d’influences musulmanes à des édifices chrétiens ou juifs. Le bâtiment abrite aujourd’hui le musée des Arts et Traditions Populaires.
  • Le pavillon royal borde l’extrémité est de la place. De style néogothique, ce bâtiment polygonal servait en 1929 de centre d’exposition ; des bureaux municipaux y sont désormais installés.
  • L’extrémité sud de la place est délimitée par le pavillon des Beaux-Arts, érigé selon un style néo-Renaissance. Tout en longueur, ce bâtiment est le plus imposant de l’ensemble. Il a été reconverti dans les années 1940 en musée d’archéologie.
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